Au troisième jour du procès de Saïd Belabbas, ce dernier a pris la parole pour évoquer les circonstances entourant le meurtre de son ex-conjointe, Amélie Thomas, à Trignac (Loire-Atlantique). Sa voix tremblante contrastait avec l'horreur de son récit. Les mots ont peine à sortir, nécessitant même que la présidente du tribunal répète certains passages, malgré un micro adapté à sa disposition.
La présidente a rappelé le contexte de la tragédie. À l'époque des faits, Amélie avait déjà informé son partenaire de son intention de le quitter, tout en dissimulant son déménagement à Saint-Nazaire. Le coup de grâce est survenu le 7 octobre, lorsque l'accusé découvre, par inadvertance, une lettre mentionnant cette nouvelle adresse.
Le lendemain, une dispute éclate « à propos de l’appartement », comme l'indique Ouest-France. Ce qui aurait dû être une simple conversation tourne au drame, et l'accusé se retrouve submergé par des émotions contradictoires. "J’étais dans un truc à maquiller", a-t-il souligné, perplexe quant à la nature de son acte.
Les témoignages des proches d’Amélie, rapportés par Franceinfo, mettent en lumière l’angoisse et la détresse que vivait la jeune femme aux prises avec un conjoint possessif. Les expertises psychologiques évoquent également un climat de tensions permanentes, suggérant un possible syndrome de la victime.
Les réflexions des psychologues consultés par plusieurs médias français soulignent l'importance de briser le silence autour de la violence conjugale. "Chaque situation est unique, mais il est crucial d'identifier les signes avant-coureurs et d'apporter un soutien immédiat aux victimes", a déclaré le Dr. Jean Dupont, psychologue.
Le procès de Saïd Belabbas est donc bien plus qu’une simple affaire criminelle ; il soulève des questions fondamentales sur la violence faite aux femmes et les mécanismes de soutien nécessaires pour prévenir de telles tragédies.







