Dans les zones rurales, comme le Maine-et-Loire, la santé mentale fait face à un défi majeur. En 2021, sur les 171 psychiatres de la région, la plupart se trouvaient à Angers, laissant des localités comme Pouancé ou Thouarcé sans accès direct à des soins spécialisés.
Les statistiques révèlent également une forte prévalence de troubles psychologiques dans ces régions, et le rapport d’Angers Loire métropole évoque un risque suicidaire accru parmi certaines professions, notamment les agriculteurs et les ouvriers, très présents en milieu rural.
Jean-Charles Prono, maire de Loire-Authion, souligne que « l'accès aux soins est un véritable problème. Pour ceux qui n'ont pas de réseau personnel, il devient très compliqué de trouver un psychiatre ». Bien que les médecins généralistes aient renforcé leur formation pour gérer des cas de santé mentale, ils se retrouvent souvent dépassés par la complexité des situations qu'ils rencontrent.
Une étude récente de France 3 indique que ce phénomène n’est pas isolé, mais qu'il touche plusieurs départements en France. Des initiatives commencent à voir le jour, comme des plateformes de télémédecine, qui pourraient faciliter l'accès à des professionnels qualifiés, mais leur impact reste à évaluer.
Selon des experts, tels que le Dr Alain Zakhartchouk, psychiatre, « il est impératif de redéfinir nos priorités en matière de santé mentale, surtout dans les zones rurales où l'isolement peut intensifier les souffrances. ». Alors que les maires et les collectivités tentent de pallier ces manques, la situation demeure inquiétante et appelle à une mobilisation collective.
Cette crise de la santé mentale en zone rurale invite à un débat plus large sur les moyens à mettre en œuvre pour garantir un accès équitable aux soins, et ce, quelle que soit la localisation géographique des habitants.







