La Corée du Sud et le Japon ont exprimé leurs vives préoccupations après le survol de leur espace aérien par des avions militaires russes et chinois. Cet incident, survenu récemment, a conduit à une réaction rapide des autorités japonaises et sud-coréennes qui ont dépêché leurs chasseurs afin de surveiller la situation.
Depuis 2019, Pékin et Moscou intensifient leurs exercices militaires dans la zone de défense aérienne sud-coréenne. En novembre 2024, des opérations similaires avaient été rapportées, impliquant plusieurs appareils de chaque nation. Les deux bombardiers russes Tu-95, capables de transporter des armes nucléaires, ont été signalés en mer du Japon avant de se mêler à deux bombardiers chinois H-6 lors d’un vol conjoint autour du Japon. Le ministre de la Défense japonais, Shinjiro Koizumi, a qualifié cette démonstration de force de provocatrice et anxiogène pour la sécurité nationale japonaise, a rapporté Kyodo News.
Dans un contexte de tensions croissantes, notamment à cause des commentaires provocateurs du gouvernement japonais sur Taïwan, cette manœuvre militaire a monopolisé l'attention. La Première ministre nipponne, Sanae Takaichi, a récemment évoqué la possibilité d'une intervention militaire en cas de provocation chinoise vis-à-vis de l’île revendiquée par Pékin.
Le porte-parole du gouvernement japonais a affirmé en réponse à ces vols : "Nous avons exprimé nos inquiétudes par voie diplomatique aux autorités russes et chinoises." Du côté sud-coréen, les responsables de la Défense ont souligné que les incursions dans leur Zone d’identification de la défense aérienne sont également prises très au sérieux, même si aucun des avions n'a violé l'espace aérien strictement sud-coréen, selon l'état-major interarmées qui a amené des chasseurs en alerte.
Le climat de méfiance entre ces nations illustre les relations diplomatiques tendues dans la région. À Paris, des experts de la sécurité s'interrogent sur le renforcement des alliances militaires entre la Chine, la Russie et la Corée du Nord, et se demandent si ce schéma ne pourrait pas déboucher sur une escalade des conflits armés. Le Monde a rapporté que ces manœuvres sont perçues comme des provocations directes, augmentant le besoin pour Tokyo et Séoul de renforcer leur coopération militaire.
Ainsi, alors que le panorama géopolitique continue d'évoluer, la réponse de la communauté internationale, notamment des États-Unis et de l'Union Européenne, pourrait également prendre un tournant significatif. Reste à voir si des mesures concrètes seront prises pour apaiser ces tensions croissantes dans le cadre d'un dialogue régional constructif.







