Le café Au Chien Stupide, institution nantaise, est sous les projecteurs après l'arrivée de son nouveau propriétaire, Gaétan Papin. Depuis son acquisition, Papin se retrouve confronté à des critiques et à des malentendus concernant l'orientation politique de l'établissement.
Lors de l'annonce de la soirée d'ouverture le 6 décembre dernier, un DJ à la réputation controversée, clairement identifié à droite, a été invité, ce qui a suscité des réactions enflammées. Après avoir reçu un déluge de messages critiques, Papin a décidé de se distancier de cet engagement initial, assurant que sa démarche n'était pas intentionnelle. Nous n'avons jamais mélangé politique et affaires dans ce café,
déclare-t-il. C'était maladroit, mais pas voulu. Mon objectif est de maintenir de bonnes relations avec le voisinage et les autorités.
Interrogé sur la culture politique de la clientèle, il a admis qu'il n'en savait rien lors de l'achat en octobre. J'ai découvert petit à petit ce qu'implique le terme 'antifa',
avoue-t-il. Toutefois, il rejette vigoureusement toute accusation de racisme.
Un autre point de friction est le nouveau logo du café, représentant un bouledogue avec un collier, qui a également été critiqué. Papin défend cette initiative, affirmant qu'elle est le fruit d'une naïveté
et déclare que nous voulons rester apolitiques.
Il ajoute : Nous ne cherchons pas à conserver cette étiquette, ce n'était pas l'objectif.
Des experts en communication soulignent que ce genre de situation peut être délicat pour les établissements, notamment dans une ville comme Nantes, reconnue pour son engagement social et politique. Pour Lucie Bernard, sociologue à l'Université de Nantes, il est fréquent de mélanger l'identité d'un lieu avec ses choix artistiques et événementiels. Il peut être difficile pour un nouveau propriétaire d'appréhender cela rapidement.
En somme, Gaétan Papin tente de naviguer à travers une mer de ressentiments tout en essayant de se forger une nouvelle image pour Le Chien Stupide. L'avenir de ce café emblématique reste à voir, mais une chose est sûre: les autorités locales, les clients, et peut-être même la scène musicale nantaise l'observent de près.







