Bernard Bazinet, maire de la commune d'Auginac en Dordogne, fait face à de sévères accusations suite à des commentaires jugés antisémites publiés sur les réseaux sociaux. Le 9 décembre, un extrait d’un post sur Facebook a provoqué une onde de choc, où il a utilisé le terme "youpin" en raison de la participation d'Israël à l'Eurovision 2026, un événement controversé en proie aux appels au boycott émis par plusieurs pays européens.
Sous la pression médiatique et populaire, Bazinet a présenté ses excuses, affirmant qu'il n'avait pas mesuré la gravité de ses mots. "Le terme youpin, je ne l’avais pas du tout réfléchi. Je ne suis pas du tout antisémite. Ce ne sont pas du tout mes valeurs", a-t-il déclaré, tentant de minimiser l'impact de ses propos. Toutefois, les réactions n'ont pas tardé, notamment celle de Julien Odoul, député du Rassemblement National, qui a souligné que ce terme était particulièrement nuisible, ayant été utilisé historiquement pour déshumaniser la communauté juive.
Face à cette polémique, le Parti socialiste a pris la décision d’exclure immédiatement Bazinet, rappelant que "l’antisémitisme est un mal odieux ; aucune tolérance, aucune explication n’est acceptable". De plus, la Ligue internationale contre l'antisémitisme (LICRA) a annoncé qu'elle poursuivrait le maire en justice, précisant que de tels discours n'avaient pas leur place dans la société actuelle.
Cette affaire souligne un besoin pressant de vigilance contre toutes formes d'antisémitisme et de discours de haine, alors que la France aborde des enjeux de diversité et de coexistence dans une société toujours plus connectée. Comme l’a souligné un expert en sociologie politique, "ces incidents montrent que même dans des espaces supposés ouverts, le racisme et l'antisémitisme peuvent resurgir, nécessitant une réaction immédiate et un dialogue continu". Au sein des instances politiques, la prévention contre ces dérives devient une priorité pour protéger l'intégrité et la dignité de toutes les communautés.







