Ce mardi après-midi, l'Assemblée nationale se prépare à un vote décisif sur le budget de la Sécurité sociale pour 2026. Dans un climat de tension, les différents groupes politiques annoncent leurs positions : alors que la France Insoumise (LFI) et le Rassemblement National (RN) expriment leur ferme opposition, Renaissance et le Parti Socialiste (PS) se prononcent en faveur du texte.
Le gouvernement, dirigé par le Premier ministre Sébastien Lecornu, a déjà connu un revers lors d’un vote sur les recettes, et se retrouve maintenant dans une situation délicate pour obtenir le soutien nécessaire à l’adoption de son projet. Bien que le RN et le groupe d’Éric Ciotti aient déjà annoncé leur opposition, totalisant environ 139 voix contre, la LFI ajoute à la pression en annonçant un rejet similaire de son côté, avec ses 71 députés prêts à voter contre.
Du côté des soutiens du gouvernement, Gabriel Attal, représentant le groupe Ensemble pour la République (EPR), indique que son groupe de 91 députés et celui du MoDem (36 députés) voteront probablement en faveur du texte, malgré une certaine réticence face à un budget qualifié de "temporaire". Le PS, avec ses 69 membres, s'est lui aussi engagé à voter pour, renforcé par les efforts de son premier secrétaire, Olivier Faure, qui prône un soutien ferme au budget pour assurer la continuité des services aux citoyens.
Les abstentions pourraient jouer un rôle crucial dans cette bataille politique. Le groupe Horizons, bien que faisant partie de la coalition gouvernementale, s’est déclaré majoritairement en faveur de l’abstention, une position qui pourrait se retrouver également chez Les Républicains, qui comptent 49 députés. Ces derniers, menés par Bruno Retailleau, semblent frustrés par les compromis consentis par le gouvernement, n’escomptant pas plus de dix voix pour le texte.
Les députés écologistes et sociaux, détenant 38 sièges, pourraient également opter pour l’abstention, une stratégie qui offrirait au gouvernement une chance d’adopter son budget, malgré le climat politiquement chargé.
Le vote prévoit une participation serrée, et le face-à-face entre alliances gouvernementales et oppositions s’annonce intense, comme le souligne l'expert politique Jean-Claude Casanova : "Ce vote est représentatif des failles dans la majorité actuelle, et il pourrait en effet déclencher une nouvelle crise politique si le gouvernement ne parvient pas à rassembler suffisamment de voix." Le verdict tombera cet après-midi, et tous les députés, même ceux sans affiliation, seront scrutés de près sur leurs choix.







