Le 9 décembre prochain, la France attend avec impatience la révélation de qui remportera le prestigieux prix de l'humour politique. Ce prix unique récompense l'auteur d'une citation drôle, souvent inattendue, et cette année, le suspense est à son comble.
Parmi les nominés, Rachida Dati, l'actuelle ministre de la Culture, se distingue avec deux phrases mémorables. Lors d'une interview au Parisien, elle a déclaré : "N’avoir dans une écurie que des étalons, ça peut mal se terminer ! Pour un meilleur équilibre, c’est pas mal d’avoir des percherons également. Et il y a aussi les juments." Une citation qui ne manquera pas de faire sourire. Dans une autre, elle a exprimé son étonnement sur la nomination de Gabriel Attal, en révélant : "Attal disait lui-même qu’il ne comprenait pas les décisions du président de la République ; je suis peut-être d’accord avec lui sur une décision ; je n’ai pas compris pourquoi il l’avait nommé Premier ministre".
Quant à Gérald Darmanin, ministre de la Justice, il s'est illustré avec une remarque sur ses ambitions pour 2027 : "Jusqu’à présent on entend des musiques d’ascenseur, ce qui m’intéresse c’est de faire le tube de l’année". Cette comparaison musicale surprenante devrait également séduire le jury.
Lapsus, piques et railleries
Jordan Bardella, président du Rassemblement national, ne se laisse pas en reste en lançant : "Bruno Retailleau a expulsé plus de gens des LR que de migrants clandestins". Une assertion audacieuse qui fait écho au contexte politique actuel. De son côté, Sarah Knafo a alimenté le débat en sarcastant : "Si Bruno Le Maire voulait rembourser la dette qu’il a causée, les 1.000 milliards d’euros, il devrait faire la plonge pendant 62 millions d’années".
Il y a aussi eu des moments cocasses lors de déclarations officielles ; Pierre Hurmic, maire de Bordeaux, a involontairement confondu les Gilets jaunes avec une opération philanthropique, déclarant : "Bordeaux est fière d’accueillir aujourd'hui le départ de l’opération Gilets jaunes". Des lapsus qui donnent un aperçu de la légèreté avec laquelle certains politiques abordent des sujets pourtant sérieux.
Dans le cadre de ces nominations, Claude Malhuret, sénateur de l’Allier, a véritablement marqué les esprits avec deux phrases incisives, dont l'une évoque le budget, le comparant à "monter un meuble Ikéa", une métaphore qu'adorera le public et qui pourrait bien peser dans la balance.
Au-delà des nominations, cette remise de prix représente aussi un reflet de l'absurdité et de l'humour inhérents à la politique. C’est un jury composé d’humoristes et de journalistes des principales rédactions françaises qui déterminera le lauréat, ajoutant ainsi un poids significatif à ce moment attendu de l'année.
Le prix de l'humour politique constitue aussi un moyen de dédramatiser le discours politique et de rappeler que, parfois, il vaut mieux savoir en rire. La compétition de cette année est donc bien plus qu'un simple concours, c'est une célébration de l'art de la parole et de la comédie au cœur même de la vie politique française.







