À seulement 24 heures du vote crucial sur le budget de la Sécurité sociale à l'Assemblée nationale, la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a suscité des réactions en déposant un amendement visant à faire passer l'objectif de croissance des dépenses de l'assurance maladie de 2 à 3 %. Cette annonce vise à renforcer les chances d'adoption du budget face à une opposition obstinée.
« Nous souhaitons un budget sincère, et cet amendement représente un équilibre crucial, notamment pour éviter une hausse des franchises médicales en 2026, qui n’a pas l’appui de la majorité », a déclaré Rist sur le plateau de BFMTV. Ce geste pourrait être déterminant pour obtenir le soutien des écologistes, qui jouent un rôle clé dans le processus de vote, selon Le Parisien.
Les députés écologistes, menés par Cyrielle Chatelain, ont exprimé que l'adoption de cet amendement pèsera lourd dans la balance de leur décision concernant le vote global. Au sein de leur groupe, l'abstention a été évoquée comme une option possible pour éviter le rejet du projet, ajoutant une dimension stratégique au processus de vote.
Par ailleurs, Yannick Jadot, sénateur de Paris, a exhorté à une simple abstention lors du vote, soulignant l'importance de ne pas sanctionner un compromis. Cette position révèle la complexité des négociations entre les divers groupes politiques qui ont chacun leur propre priorité sur les enjeux de santé publique.
Le ministre de l'Économie, Roland Lescure, a également réaffirmé qu’un dernier amendement pour augmenter les dépenses serait soumis, une demande pressante des écologistes. Cette évolution pourrait redynamiser le débat parlementaire en cours.
En revanche, si le projet de loi n'est pas adopté, le gouvernement a mis en garde contre un déficit de la Sécurité sociale pouvant atteindre 30 milliards d'euros en 2026, un chiffre alarmant qui soulève des questions sur la pérennité de notre système de santé. « Si tel est le cas, les conséquences seraient désastreuses », a déclaré Stéphanie Rist sur les réseaux sociaux.
Les enjeux sont donc nombreux et entraînent des débats vifs au sein de l’Assemblée. La situation reste à suivre de près alors que le vote d’aujourd’hui pourrait avoir des répercussions à long terme sur la politique de santé du pays.







