Emmanuel Macron se trouve dans une situation délicate alors que la colère des agriculteurs français s'intensifie concernant le projet de traité de libre-échange avec le Mercosur, impliquant plusieurs pays d'Amérique latine. Avec les fêtes de fin d'année qui approchent, le Président cherche à apaiser les tensions tout en jonglant avec la pression internationale qui pèse sur la France.
Le chef de l'État participera à un Conseil européen le 18 décembre à Bruxelles où la question cruciale du traité Mercosur sera à l'ordre du jour. Cette initiative, qui vise à créer un vaste accord commercial entre l'Union européenne et les pays du Mercosur, pourrait être adoptée malgré les réserves avancées par la France. Macron doit donc trouver une stratégie qui lui permettra de concilier le mécontentement des agriculteurs, de plus en plus inquiets de la concurrence accrue que ce traité pourrait engendrer, et les exigeantes attentes de ses homologues européens.
Selon des sources proches de l'Élysée, le président veut éviter un nouvel escalade de la colère des agriculteurs, déjà exacerbée par des défis liés à la crise de la dermatose nodulaire, qui affecte le bétail dans certaines régions. "Les agriculteurs doivent être entendus, leur inquiétude est légitime", insiste un membre de son entourage. Franceinfo rapporte que plusieurs syndicats envisagent des mobilisations supplémentaires pour faire entendre leurs voix.
La réponse de Macron pourrait également déterminer les enjeux politiques internes, alors que de nombreuses voix s'élèvent pour critiquer la position du gouvernement sur le traité. Certaines personnalités politiques, comme le député Julien Aubert, déclarent : "Ce traité pourrait mettre en péril notre agriculture et notre souveraineté alimentaire". En parallèle, les experts du secteur mettent en avant la nécessité d'une négociation équilibrée pour garantir que les règles de concurrence ne nuisent pas à la production locale.
À l'approche de ce conseil européen déterminant, l'opinion publique est clairement divisée, et l'équilibre à trouver entre la diplomatie internationale et le soutien aux agriculteurs va jouer un rôle clé dans la façon dont Macron sera perçu par les Français.







