Au Bénin, une tentative de coup d'État a plongé le pays dans la tourmente, provoquant des affrontements fatals entre les mutins et les forces de sécurité. Le gouvernement a confirmé des pertes humaines des deux côtés lors de ces violences survenues près de la résidence du président Patrice Talon.
Les événements se sont intensifiés dimanche, et pour éviter une escalade des violences à l'arme lourde, une intervention ciblée a été effectuée, avec l'appui du Nigeria. Cette information a été relayée par plusieurs médias locaux, tandis que des témoins ont rapporté des scènes de chaos. "Nous n'avons jamais vu une telle tension dans notre pays, la situation est très préoccupante", a déclaré un habitant de Cotonou, la capitale économique.
Cette crise intervient à un moment délicat, alors que le Bénin tente de naviguer entre stabilité et réformes politiques. L’expert en relations internationales, Édouard Akakpo, souligne que la réaction rapide du gouvernement montre sa détermination à maintenir l’ordre, mais qu’elle pourrait aussi aggraver les tensions. “Il est crucial de dialoguer avec l’opposition plutôt que de recourir à une force brute”, affirme-t-il.
Alors que la situation reste tendue, des actes de violence sporadiques sont à craindre. Au niveau international, la situation suscite des inquiétudes, bien que la communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) se soit abstenue de faire des commentaires immédiats. Cette situation a également eu un écho dans la région, affectant les discours politiques en cours en Côte d'Ivoire, où le nouvellement investi président Alassane Ouattara a été interpellé par des chefs d'État de la région.
Le Bénin se trouve à un carrefour critique, et il reste à voir comment les autorités géreront cette crise. Les prochaines heures seront décisives pour le pays, qui aspire à retrouver rapidement une certaine quiétude.







