Dans une lettre ouverte datée du 8 décembre 2025, plus de 2 300 médecins et scientifiques interpellent le Premier ministre Sébastien Lecornu sur la déréglementation qui s'installe au niveau européen et français. Ils critiquent en particulier le paquet législatif connu sous le nom d'« Omnibus VII », qui vise à autoriser de manière illimitée certains pesticides. Ce texte, prévu pour être présenté par la Commission européenne le 16 décembre 2025, suscite de vives inquiétudes.
Les signataires de cette lettre dénoncent la suppression du réexamen systématique des autorisations de mise sur le marché des produits phytosanitaires. Cette démarche, selon eux, pourrait avoir des conséquences désastreuses sur la santé publique et l'environnement. Comme l'ont révélé des enquêtes précédentes, de nombreux pesticides présentent des effets toxiques avérés, et leur utilisation sans encadrement régulier pourrait entraîner des dangers considérables (source : France Inter).
Les médecins appellent à un renforcement du rôle des agences sanitaires, à des protections plus strictes contre les effets des pesticides, ainsi qu'à un soutien accru pour les méthodes alternatives. Le docteur Pierre-Michel Perinaud, président de l’association Alerte médicale sur les pesticides, met en garde : « Cela pourrait nous ramener à une régression de 30 ans en arrière. » Il souligne que les évaluations des substances actives se basent souvent sur des tests fournis par les industriels, ce qui pose des questions de transparence (source : Radio France).
Ces préoccupations ne sont pas isolées. D'autres experts dans le domaine de la santé publique ont également exprimé leur inquiétude, affirmant que les réévaluations basées sur des données scientifiques ont conduit à l'interdiction de certaines substances nocives. Ces décisions sont essentielles pour protéger la santé publique et l'environnement.
Il est donc crucial pour les décideurs de prendre en compte ces avertissements et de reconsidérer la déréglementation en cours. Les conséquences d'une telle législation pourraient affecter de manière durable la sécurité alimentaire et la santé des citoyens européens.







