Le 6 décembre à Tunis, entre 1 000 et 2 000 personnes ont pris part à une manifestation mémorable, scandant « L'opposition n'est pas un crime ». Ce rassemblement a eu lieu en réponse à l’arrestation récente des trois derniers opposants au régime, qui étaient encore en liberté provisoire après leur condamnation dans un immense procès touchant à la sûreté de l'État.
Organisée par des groupes de la société civile, cette mobilisation vise à réaffirmer le droit à la dissidence politique, crucial dans la Tunisie post-révolution. Les participants, dont de nombreux jeunes militants, ont défilé à travers les ruelles du centre-ville, cherchant à éveiller les consciences sur des enjeux essentiels tels que le pouvoir d'achat, les droits humains et les acquis sociaux.
Nawres Hammedi, juriste engagée, a exprimé que « Nous ne somos descendus pour défendre des personnalités politiques, mais pour défendre l'avenir de tous les Tunisiens ». Sa vision partagée par de nombreux manifestants met en lumière les défis que rencontre le pays, exacerbés par ces arrestations, selon plusieurs médias locaux comme Web Radio Tunisia.
Durant la manifestation, Messaoud Romdhani, un ancien militant des droits de l'homme, a partagé son espoir en la nouvelle génération de manifestants, dynamiques et déterminés. Il a exprimé son inquiétude face à l'attitude des corps intermédiaires tels que la centrale syndicale UGTT, souvent perçus comme hésitants à agir. Le Monde a fait état d'une mobilisation croissante de cette centrale qui a récemment appelé à une grève générale pour le 21 janvier, soulignant ainsi la colère croissante parmi les travailleurs.
Cette mobilisation à Tunis ne représente pas seulement un cri de désespoir, mais une volonté collective d’aspirer à une futur plus juste. Les slogans entendus lors de la manifestation, assortis d’animations festives, montrent que malgré les défis actuels, l'esprit de la révolution de 2011 continue de vibrer à travers les rues de la capitale.







