Ce samedi, Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise (LFI), s'est exprimé devant la commission d'enquête parlementaire sur de éventuels liens entre des mouvements politiques et des réseaux islamistes. Dans ses déclarations, il a fermement affirmé que son mouvement « n'acceptera jamais l'entrisme religieux ». Pour lui, la laïcité représente une valeur fondatrice de LFI.
Mélenchon a nuancé son propos en reconnaissant l'existence d'une « menace islamiste » tout en appelant à ne pas confondre « l'islam » et « l'islamisme », ni « l'islamisme avec le terrorisme ». Ses déclarations interviennent dans un contexte où diverses personnalités ont été entendues par la commission, incluant des universitaires et des responsables du renseignement. Il a insisté sur le fait qu’aucun responsable du renseignement n’a établi de lien direct entre LFI et des mouvements islamistes.
En évoquant une étude récente sur l'entrisme des Frères musulmans, Mélenchon a cité les auteurs du rapport, qui ont noté l'absence de document stratégique visant l’islamisation au sein des partis. De plus, il a exprimé son rejet de tout régime théocratique, y compris celui de l'Iran, soulignant que LFI se positionne fermement contre tout forme d'intégrisme religieux. Sur la question de l'islamisme lors des manifestations, il a piqué du doigt le président LR de la commission, remettant en question son silence face aux islamistes présents dans des manifestations lors d'événements passés.
« C'est l'État qui est laïque en France, ce n'est pas la rue », a-t-il déclaré, rappelant les valeurs de la loi de 1905. Tout en légitimant le droit à chacun de s'habiller comme il l'entend, il a mis en garde contre des tentatives de règlementation des pratiques religieuses, notamment le port du voile ou le jeûne. Ces affirmations ont soulevé des interrogations quant à une potentielle dérive réglementaire qui pourrait menacer les libertés individuelles.
En réponse aux accusations d'antisémitisme qui visent parfois son mouvement, Mélenchon a fait preuve de son exaspération face à ces insinuations, plaidant pour une reconnaissance de son engagement passé en faveur des droits des juifs. Il a conclu en affirmant son engagement pour une laïcité inclusive, loin de toute forme d'exclusion.
Enfin, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, était attendu à son tour devant la commission d'enquête, suggérant que les discussions sur l'entrisme religieux dans la politique française sont loin d’être closes.







