Ce mois-ci, le Parlement britannique a décidé de lancer une enquête sur la gestion des finances royales, suite à des révélations accablantes sur le prince Andrew. Le mécontentement populaire grandissant semble troubler les fondements mêmes de la monarchie, amenant le prince William à promettre une réforme.
Les événements tragiques se déroulent au Château de Windsor, où Elizabeth II, visiblement affectée, se prépare à annoncer la perte de titres royaux pour son fils Andrew, accusé de viol à l'étranger. Cette décision, prise tant pour préserver la réputation de la couronne que pour des raisons légales, témoigne d'une ère où les membres de la famille royale ne sont plus en dehors du contrôle public.
Selon les analyses du journaliste Robert Jobson, auteur de plusieurs ouvrages sur la monarchie, les répercussions de l’affaire Andrew ne sont pas près de s'estomper et continuent d'affecter l'image de la reine. La question de la transparence se pose avec insistance ; où sont passés les dossiers de protection d’Andrew ? Pourquoi les contribuables ne peuvent-ils pas avoir accès à ces informations ?
Andrew, désormais M. Mountbatten-Windsor, n’a jamais répondu aux sollicitations pour témoigner, ignorant les victimes de l’affaire Epstein. Cette impunité est source d’indignation parmi les Britanniques, qui, sous la pression croissante, ont vu les députés voter pour une enquête sur le Crown Estate, qui gère les biens des Windsor, évalués à 15 milliards de livres.
Les révélations concernant le loyer dérisoire qu’Andrew paie pour son manoir ont fait bondir l'opinion publique. Le député Norman Baker, figure de proue de cette critique, parle de « privilèges exorbitants » dont bénéficie la famille royale. Le coût annuel de la royauté s’élève à près de 500 millions de livres, bien au-delà de ce que dépensent d'autres monarchies européennes, ce qui suscite des interrogations légitimes sur la nécessité de maintenir un tel système.
Un documentaire inédit diffusé par la BBC, intitulé « À quoi sert la monarchie ? », remet en question la transparence et la responsabilité de cette institution. Robert Hardman, biographe de la royauté, souligne l'absurdité d'un système hérité d'une époque révolue, où une famille se voit attribuer tous les privilèges sans jamais avoir été élue par le peuple.
Les sondages reflètent une tendance inquiétante pour les Windsor, indiquant que, depuis les années 1980, le soutien à la monarchie a chuté de 90 % à seulement 51 %. Cette transformation des idées montre que les jeunes générations sont de moins en moins captivées par la royauté, et qu'elle doit évoluer pour maintenir sa pertinence.
Le prince William, dans une volonté de moderniser l’institution, envisage de réduire le personnel royal et d'éliminer des titres superflus, un projet qui pourrait très bien coïncider avec l'évolution des attentes du peuple britannique. Toutefois, comme le rappelle Jobson, la mise en œuvre de ces changements dépendra de sa capacité à gouverner efficacement lorsqu'il montera sur le trône. Quoi qu'il en soit, l'affaire Andrew agit comme un signal d'alarme que l’avenir de la royauté appartient avant tout à ceux qu’elle prétend servir.







