Caracas (AFP) – Le gouvernement vénézuélien a récemment affirmé que le blocus naval imposé par les États-Unis n'entrave en rien ses opérations d'exportation de pétrole, la principale ressource du pays. Le président Nicolas Maduro a qualifié cette mesure de "menace directe contre la souveraineté, le droit international et la paix".
La compagnie pétrolière nationale PDVSA a précisé que "les opérations d'exportation de pétrole brut et de produits dérivés se déroulent normalement" et que les pétroliers continuent de naviguer en toute sécurité. Malgré le dispositif militaire important déployé par Washington au large des côtes du Venezuela, les responsables vénézuéliens affirment que leur industrie pétrolière reste résiliente.
Le blocus, mis en place par l'administration Trump pour toucher les finances du pays, a eu pour effet immédiat d'augmenter les prix du pétrole sur les marchés internationaux. Le président américain a accusé le Venezuela de financer "le narcoterrorisme et d'autres activités criminelles", sans fournir de preuves concrètes.
Dans ce contexte, les Nations Unies ont appelé à "éviter toute nouvelle escalade". Lors d'un échange avec le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, Maduro a dénoncé les récentes déclarations de Trump sur la propriété des richesses vénézuéliennes.
Les tensions se sont accrues, et le ministre vénézuélien de la Défense, Vladimir Padrino, a affirmé que l'armée ne se laisserait pas intimider par les menaces américaines. Diosdado Cabello, ministre de l'Intérieur, a déclaré avec fermeté : "Si le Venezuela est agressé, pas une seule goutte de pétrole ne sortira vers les États-Unis." Les exportations de pétrole vénézuélien, bien que soumises à un embargo depuis 2019, continuent d'être écoulées sur le marché noir, notamment vers la Chine.
Divers experts s'inquiètent des ramifications de cette situation pour la stabilité régionale. Wang Yi, le chef de la diplomatie chinoise, a affirmé soutenir le Venezuela face à toute forme d'intimidation unilatérale, renforçant ainsi le soutien de Pékin dans ce conflit.
Enfin, le gouvernement iranien a qualifié le blocus américain de "piraterie d'État", tandis que des voix en France s'élèvent, notamment celle de Joaquin Castro, représentant démocrate au Texas, pour dénoncer ce qu'il considère comme un acte de guerre. Ce climat de tension entre les deux pays ne fait qu'accroître l'incertitude diplomatique dans la région.
