Le président Donald Trump a récemment annoncé une mesure significative en permettant à Nvidia d'exporter ses puces H200 vers la Chine, marquant ainsi un tournant dans les relations technologiques entre les États-Unis et la Chine. Cet accord, qui stipule une redevance de 25 % sur le chiffre d'affaires issu de ces ventes, intervient alors que des préoccupations persistent quant à l'utilisation militaire potentielle de ces technologies avancées.
Ce développement fait suite à des années de restrictions imposées par l'administration Biden, qui craignait que les technologies de haute performance ne soient détournées à des fins militaires. Les H200, tout en étant moins avancées que la génération Blackwell, surpassent largement les modèles précédemment autorisés. Selon Trump, cette décision visait à protéger la sécurité nationale tout en créant des emplois aux États-Unis et en maintenant la position d'avant-garde de l'Amérique dans le secteur de l'intelligence artificielle.
Les analystes, comme ceux de l'Institute for Progress, estiment que ces puces représentent presque six fois la puissance des modèles précédents, ce qui pourrait permettre aux laboratoires chinois de rivaliser avec les capacités américaines en matière de supercalculateurs. Toutefois, ce revirement ne fait pas l'unanimité. Des voix critiques comme celle de la sénatrice Elizabeth Warren dénoncent cette démarche comme une opportunité pour la Chine de renforcer sa domination technologique. "Cette décision pourrait donner un coup de fouet à la tentative de domination technologique de la Chine et nuire à la sécurité nationale des États-Unis", a-t-elle déclaré.
Parallèlement, le ministère du Commerce travaille à la mise en place de réglementations pour limiter la vente de ces puces à des "clients autorisés", une démarche qui pourrait également inclure d'autres fabricants de semi-conducteurs comme AMD et Intel. Ce contexte de tension est exacerbé par le besoin croissant des entreprises technologiques de naviguer dans un paysage géopolitique complexe tout en préservant leur compétitivité. Cette trêve technologique apparente pourrait cependant marquer le début d'une nouvelle ère de coopérations prudentes entre ces deux puissances.







