Robert Gagliardi, un trader basé à Londres, a récemment obtenu gain de cause devant la Haute Cour de Londres dans un différend lucratif avec son ancien employeur, Evolution Capital Management. Ce dernier lui avait refusé une prime substantielle, pourtant promises lors de son embauche.
Lors d'une négociation tendue, le directeur du fonds, Michael Lerch, a été cité en disant : "Je ne te paierai pas cette prime, va te faire foutre". Un reproche qui a conduit Gagliardi à agir en justice. Sur une période de moins d'un an, il avait réussi à générer 60 millions de dollars de revenus pour la société, représentant 97 % de ses gains totaux, alors qu'il était précédemment engagé à obtenir une prime discrétionnaire pour 10 millions de dollars de revenus.
Cependant, son employeur a soutenu que les actions de Gagliardi avaient sérieusement compromis la réputation du fonds, en raison de démêlés avec la justice américaine liés à des enquêtes sur des transactions douteuses. Ces accusations émanant de la Securities and Exchange Commission et du Département de la Justice des États-Unis avaient mis en lumière d'éventuels abus d'informations privilégiées.
Malgré ce contexte, le juge a rendu un verdict en faveur de Gagliardi, reconnaissant son apport crucial pour le fonds. La décision souligne l'importance des clauses contractuelles, même dans le cadre de disputes qui touchent à l'intégrité professionnelle. "Il ne fait aucun doute que M. Gagliardi a généré des profits exceptionnels pour les fonds", a déclaré le juge, ajoutant qu'une prime de 5,4 millions de dollars lui était justifiée.
Cette résolution met en lumière les défis juridiques auxquels les employeurs peuvent faire face lorsqu'ils négligent de respecter les engagements contractuels. Dans le contexte actuel de la finance mondiale, où le risque et la réputation jouent un rôle prépondérant, ce cas pourrait également envoyer un message fort à d'autres fonds d'investissement.
Alors que Robert Gagliardi se prépare à percevoir non seulement cette prime mais aussi des intérêts importants, il est clair que cette affaire a mis en évidence les nuances des relations employeur/employé dans un secteur souvent marqué par la compétition et le risque.







